La Médina de Sfax

C’est à Bab Diwan, la porte principale de la Médina, que commence l’enceinte de la ville qui entoure la Médina sur une longueur de 2 km. Elle fut édifiée par les Aghlabites au IXème siècle, restaurée et consolidée au cours des siècles suivants :

Les souks

ls sont situés dans la médina s’étendant entre la Grande Mosquée et Bab Jebli . Le souk el-Jema est spécialisé dans les tissus, on y trouve des tentures, des herbes et des épices. Le souk des Forgerons, où l’on peut voir des artisans s’affairant autour des soufflets à l’ancienne. l’extérieur de Bab Jebli, vous verrez un petit marché couvert avec ses quincaillers et ses oiseleurs . Le souk el-attarine (souk des épiciers), où le commerce des vêtements et des tissus a remplacé en grande partie celui des herbes aromatiques.

Les îles Kerkennah

Situé au large de Sfax, l’archipel des Kerkennah groupe deux îles principales (el-Gharbi et el-Chergui) et de nombreux îlots. Ces îles (180 km2), très planes, s’élèvent à peine au-dessus du niveau du golfe de Gabès. Soumises à un climat très venteux et sec (200 mm de pluie par an), pauvres en eaux de nappe, recouvertes d’encroûtements calcaires stériles ou de sols sablonneux médiocres, elles restent vouées à une petite arboriculture (oliviers, figuiers, vigne), dans des champs clôturés par des murettes de pierres ou des levées de terre (tabias). Les Kerkéniens vivent surtout de la mer: cueillette des éponges, capture des poulpes, piégeage du poisson dans les nasses traditionnelles en palme (cherfias), installées sur les hauts-fonds qui entourent l’archipel. Jadis, le cabotage, pratiqué avec des barques à fond plat et à voile carrée (loudes), leur fournissait quelques ressources accessoires. La population, dense, se groupe dans de gros villages compacts. L’émigration, temporaire ou définitive, vers Sfax ou Tunis, à la recherche de petits emplois ou de modestes fonctions publiques s’est ralentie du fait de l’accroissement du tourisme.

Site Archéologique d’El Jem

Daté du début du IIIème siècle après J-C., c’est un des plus grands du monde romain avec 35 mètres de hauteur et 427 mètres de périmètre. Il pouvait contenir près de 30 000 spectateurs. Il servira de refuge à la Kahena, reine berbère des Aurès, pendant ses combats contre les Arabes, puis sera très abîmé par des bombardements.
Le ruban argenté de la route dévide ses kilomètres, au long des oliveraies en files uniformes, alternant avec l’ocre claire de la steppe nue balayée par les vents. Soudain, le regard vacille : au bout de la route, droite comme une avenue, quelque chose barre l’horizon : une masse énorme, inattendue, ocre sombre dans le contre-jour. C’est le  » Colisée  » d’El Jem, l’antique cité de Thysdrus, une des plus prospères de l’Afrique romaine à l’apogée de l’Empire.
Pourtant, au temps de Jules César, ce n’était qu’une bourgade. Mais, en deux siècles, Thysdrus était devenue une des plus riches localités de la province, n’hésitant pas à disputer à Hadrumète (Sousse) la seconde place après la capitale, Carthage. A quoi, la ville devait-elle donc un tel essor ? La réponse est encore de nos jours inscrite dans le paysage : L’olivier et le négoce de l’huile d’olive.
Située à une quarantaine de kilomètres de la côte, Thysdrus était en effet le nœud d’un réseau routier en étoile, drainant les richesses de la Tunisie centrale en direction des ports romains et réinjectant les produits importés vers l’intérieur. Cette position privilégiée avait donc fait d’elle un grand marché où s’entassait la production agricole. Aussi, grands commerçants et opulents homme d’affaires africains ou romains s’y retrouvaient-ils pour marchandages serrés.