Site Archéologique d’El Jem

Daté du début du IIIème siècle après J-C., c’est un des plus grands du monde romain avec 35 mètres de hauteur et 427 mètres de périmètre. Il pouvait contenir près de 30 000 spectateurs. Il servira de refuge à la Kahena, reine berbère des Aurès, pendant ses combats contre les Arabes, puis sera très abîmé par des bombardements.
Le ruban argenté de la route dévide ses kilomètres, au long des oliveraies en files uniformes, alternant avec l’ocre claire de la steppe nue balayée par les vents. Soudain, le regard vacille : au bout de la route, droite comme une avenue, quelque chose barre l’horizon : une masse énorme, inattendue, ocre sombre dans le contre-jour. C’est le  » Colisée  » d’El Jem, l’antique cité de Thysdrus, une des plus prospères de l’Afrique romaine à l’apogée de l’Empire.
Pourtant, au temps de Jules César, ce n’était qu’une bourgade. Mais, en deux siècles, Thysdrus était devenue une des plus riches localités de la province, n’hésitant pas à disputer à Hadrumète (Sousse) la seconde place après la capitale, Carthage. A quoi, la ville devait-elle donc un tel essor ? La réponse est encore de nos jours inscrite dans le paysage : L’olivier et le négoce de l’huile d’olive.
Située à une quarantaine de kilomètres de la côte, Thysdrus était en effet le nœud d’un réseau routier en étoile, drainant les richesses de la Tunisie centrale en direction des ports romains et réinjectant les produits importés vers l’intérieur. Cette position privilégiée avait donc fait d’elle un grand marché où s’entassait la production agricole. Aussi, grands commerçants et opulents homme d’affaires africains ou romains s’y retrouvaient-ils pour marchandages serrés.

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